Prison avec sursis pour une banderole homophobe lors de la marche de Nancy

- Mis à jour : 2 février 2015

Le 30 janvier dernier, le Tribunal correctionnel de Nancy a condamné en première instance un étudiant de 23 ans et un jeune salarié de 21 ans à respectivement 8 et 6 mois de prison avec sursis pour « menaces de mort faites sous condition à raison de l’orientation sexuelle ». Les deux prévenus, membres du groupuscule d’extrême-droite Lorraine Nationaliste avaient déployé sur le parcours de la 12ème Marche des Fiertés LGBT de Lorraine du 31 mai 2014 une banderole sur laquelle était inscrite la mention "Allez brûler en enfer".

Les deux jeunes hommes ont, par ailleurs, été condamnés à verser 3.000 € de dommages et intérêts à l’association Equinoxe Centre LGBT Lorraine-Sud, qui avait entamé les poursuites. Enfin, ils devront suivre un stage de citoyenneté.

Dans un communiqué diffusé à l’issue de l’audience, Équinoxe se félicite de la grande fermeté du tribunal, qui a suivi les réquisitions du Parquet. Si la défense a invoqué, « un procès fait à des idées politiques qui dérangent » et le droit à la « liberté d’expression », la Cour a tenu à infliger un véritable coup d’arrêt à ce groupe néofasciste extrêmement virulent, analysent les responsables d’Equinoxe. Ils rappellent aussi que le premier prévenu avait déjà deux condamnations de même nature à son actif - en 2011 et en 2013 -, ce qui explique la sanction majorée.

Équinoxe appelle toutes les associations gaies et lesbiennes à systématiquement porter en justice ces débordements violents, qui se multiplient depuis quelques années. « Face à l’extrême-droite, face aux radicalisations violentes, l’arme judiciaire reste la dissuasion la plus efficace », rappellent-ils.


 
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