Parution du rapport sur l’homophobie 2015

- Mis à jour : 13 mai 2015 , par Jean-Benoit RICHARD

S. Toiron et Y. Roszéwitch présentent le rapport 2015 sur l’homophobie établi par SOS homophobie. Le document montre que l’homophobie en France reste à un niveau élevé et préoccupant dans la vie quotidienne, et qu’elle est largement relayée par internet.

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, et pour la 19e année consécutive, SOS homophobie publie son Rapport sur l’homophobie et la transphobie. Réalisé à partir des témoignages que l’association reçoit chaque année, il constitue aujourd’hui la seule publication permettant de suivre, année après année, l’évolution de la lesbophobie, de la gayphobie, de la biphobie et de la transphobie en France.

2 197 témoignages en 2014 : hors du contexte « mariage pour tou-te-s », jamais notre association n’avait reçu autant de témoignages. Malgré une baisse de 38 % par rapport à l’année 2013, le nombre de témoignages reçus en 2014 reste élevé et préoccupant. Il est en hausse de 41 % par rapport à 2011. Le nombre de témoignages sans précédent reçus en 2012 et 2013 témoignait de la violence des LGBTphobies dans le cadre des débats autour de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe. Le débat terminé, les près de 2 200 témoignages reçus en 2014 sont le symptôme de la légitimité acquise au cours de cette période par l’homophobie et la transphobie.

45 % des témoignages reçus concernent l’homophobie et la transphobie du quotidien(lieux publics, famille, travail, voisinage, commerces et services, milieu scolaire). Les jeunes sont particulièrement exposé-e-s à cette haine qui, chaque jour, peut prendre la forme de moqueries, d’insultes, de rejet, de harcèlement voire de violences physiques. SOS homophobie s’inquiète du niveau toujours très élevé d’homophobie et de transphobie du quotidien qui montre l’enracinement de plus en plus profond des LGBTphobies en France.

Malgré une baisse relative, le contexte Internet reste le principal contexte de LGBTphobies (867 témoignages, 40 % des témoignages reçus en 2014). Ces chiffres reflètent l’enracinement de LGBTphobies décomplexées qui s’expriment sans retenue notamment sur les réseaux sociaux. Dans ce contexte, Internet constitue une caisse de résonnance toujours forte des violences LGBTphobes de notre société.

Face à une lesbophobie, une gayphobie, une biphobie et une transphobie désormais profondément ancrées, SOS homophobie poursuit avec détermination son action. Grâce à nos services d’écoute anonyme et de conseils juridiques personnalisés, nous apportons un soutien aux victimes qui nous sollicitent. Dans les écoles et sur les lieux de travail, nos bénévoles sensibilisent chacun-e aux LGBTphobies. Nous militons activement pour la mise en œuvre d’une politique ambitieuse de lutte contre les LGBTphobies à l’École, l’accès à la PMA pour toutes les femmes, la simplification du changement d’état civil pour les personnes trans et la levée de l’interdiction pour les hommes gays et bisexuels de donner leur sang.

Ce combat est un combat pour l’Égalité des droits et pour la liberté de chacun-e de vivre quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre. Face à la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie, nous poursuivrons nos actions avec force et détermination.

Consulter, télécharger, commander le Rapport annuel 2015 :
http://www.sos-homophobie.org/sites...

Yohann Roszéwitch, président


 
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